Olivier Dautrebande : les conséquences seront pour la saison prochaine

La Rasante est un club qui possède une équilibre entre son nombre de jeunes (600) et d’adultes (650). Et se trouve avec donc avec une population qui a certainement plus souffert de l’interruption covid que des clubs où les jeunes forment les 2/3 des membres. Son président explique : « Nous sommes très focus sur les équipes loisirs. Pour les petits et les ados, il n’y a pas eu beaucoup d’interruption et à part les championnats, ils ont pu profiter d’une année relativement bien remplie. Pour nos aînés, là on réfléchit car nous voulons éviter les désaffiliations. Nous les écoutons beaucoup. Nous avons réuni tous les capitaines qui étaient disponibles et nous avons été très attentifs à leurs besoins. Nous voulons compenser et voir s’ils ont besoin de services supplémentaires. »
Olivier Dautrebande prévoit de multiplier les activités pendant l’été, mais il est pour le moment assez désemparé par les perspectives offertes. « Des tournois, des stages : tant qu’on ne sait pas ce que le gouvernement permettra, on ne peut pas programmer. Notre tournoi annuel reste prévu; l’an passé, il a eu lieu et c’était très chouette après le premier lockdown. On va de toute façon mettre sur pied des activités qui créent du lien et remplit les besoins. En attendant, on est dans le flou. »
Peu de coti en retard
La Rasante a peu de cotisations qui ne sont pas rentrées. « Et nous allons les demander au 15-20 retardataires. Il ne serait pas normal qu’il y en ait qui ne paient pas par rapport à tous ceux qui ont réglé leur dû. On n’a pas eu de mouvement demandant le remboursement. Mais ce serait très difficile de rembourser pour notre club qui n’a pas de cash. Il y a eu une belle solidarité sur ce plan. Mais j’ai peur pour la saison prochaine où on risque de ressentir les effets de cette année ‘sans’. Que ferons-nous pour la saison prochaine ? On étudie les possibilités. »
Décu par la Fédé
Lors de l’AG passée, on a entendu le président de la Rasante exprimer un certain regret que l’effort de l’ARBH ne soit pas plus prononcé. « Oui effectivement, les championnats n’ont pas eu lieu et finalement le seul rabais sur la cotisation fédérale est un pot de 150.000 euros que la LFH a consenti à sortir de ses caisses. Avec ce que la Ministre Glatigny a donné, cela fait quelques 12 euros que nous avons comme réduction. Pour le reste, la Fédé continue ses activités. Attention, elle travaille très bien et nous sommes heureux de ce qu’elle fait. Mais elle va très vite car elle se donne, et a, les moyens pour aller vite. Ce qui n’est pas le cas des clubs qui ne peuvent pas suivre le rythme. Il faut faire attention à cette bulle rapide par rapport aux clubs qui ne sont pas dans le même schéma. J’ai effectivement un regret par rapport à la dernière assemblée générale où des choses importantes on été décidées alors que les clubs de D1 et plus bas n’ont pas eu droit à une discussion approfondie. Dans le temps, il y avait un représentant par division et on prenait le temps de discuter de nos problèmes. Ici, on décide tout via l’AG, avec un préparation via des webinars d’information. Il n’y a pas de vrais échanges. » Le président de la Rasante soulève un point qui a déjà été relevé par d’autres participants à l’AG qui soutiennent que le déroulement en vidéo-conférence ne permet pas un vrai exercice de la démocratie et que les échanges sont limités à un écran de 18 à 27 pouces, pas plus.« Il est temps que les autres clubs qui sortent du cadre de la Fédé et la THL puissent avoir à nouveau une représentation. » Va-t-on vers la création d’une BHL (Belgian Hockey League) ? A moins que le nouveau président dirige son action plus vers les clubs, comme Patrick Keusters l’annonçait dans son interview où il faisait part de sa candidature à la prochaine présidence de l’ARBH.
En attendant
En attendant, le président de la Rasante, comme nombre de président de club, va tenter de limiter l’impact de ces deux années d’arrêt covid : « Car c’est bien la saison prochaine que les conséquences de cette année vont se faire sentir. »

Philippe Demaret