Ce dimanche se déroulait en France la 6e journée de championnat Elite (l’équivalent de notre DH) Dames, une compétition où le belge Michel van den Boer est impliqué en tant que coach de Lille.
« C’est une expérience enrichissante et amusante pour moi. La France est assez différente de la Belgique de part la grandeur du pays et le nombre moins élevé de licenciés. La structure et les moyens sont complètement différents« .
Une question de nombre
La France compte 11.000 pratiquants, 4 fois moins qu’en Belgique, pour un pays 18 fois plus étendu. C’est évidemment un handicap et pour atteindre le niveau de membres de la Belgique, la FFH devrait compter plus d’un million de licenciés. « C’est un des facteurs qui complique la situation sportive de la France mais c’est aussi ce qui rend le défi plus passionnant. » Les Messieurs ont pallié le manque de niveau de leur équipe nationale en allant chercher de l’expérience à l’étranger et surtout en Belgique. On connaît la suite puisque les Bleus sont devenus 9e mondiaux. Pour les Dames, la situation est moins brillante (elles sont 23e au ranking mondial); elles ont également migré vers la Belgique, pour la plupart. « Oui effectivement; on a encore -si je ne me trompe pas- 3 internationales qui sont restées en France : Philippine Delamazure qui évolue chez moi (Lille), Paola Le Nindre et Martie-Alice Pelleteier-Rimbert au Racing et la gardienne Amelya Lison à Lambersart. » Une quinzaine de joueuses de l’équipe nationale évolue en Belgique, les autres sont Catherine Clot et Lucie Ehrmann aux Pays-Bas, Albane Garot et Tessa Schubert en Allemagne.
Moins fort qu’en Belgique
Michel van den Boer a pu évaluer le niveau du championnat français Elite. « Le top 4 arrive au niveau du ventre mou de la DH belge; c’est donc compétitif mais c’est vrai qu’avec nos meilleures joueuses à l’étranger, on a un peu perdu de niveau. Et nous n’avons pas beaucoup d’étrangères. La majeure partie est argentine (notamment à Cambrai); chez nous à Lille, on a Marti Rago qui est une jeune internationale uruguayenne de 22 ans. Il y a 4 clubs sans étrangères : le Stade, Iris, Montrouge et le Racing. » On notera que Douai compte 4 Argentines, Siant-Germain 2 Argentines, 1 Galloise et 1 Hollandaise, Primrose 1 Ghanéenne et 2 Argentines, Lyon 2 Argentines et Cambrai 3 Argentines. Le championnat Elite se joue à 10 équipes (aussi bien en Dames qu’en Messieurs). « On ne pourrait pas le jouer à 12 équipes, il n’y a pas assez d’équipe de niveau. Il faut bien se rendre compte du nombre de joueurs en France. Prenons les jeunes par exemple. Les U8 ne sont pas assez nombreux et pour eux, on organise quelques journées (6 par an) où ils jouent entre eux. Autre exemple, en U16, les équipes sont mixtes pour pouvoir aligner des équipes complètes. »
Déplacement très chers
Autre aspect qui compte pour beaucoup dans les difficultés du championnat français : les déplacements. « Au début du championnat, nous sommes allés à Bordeaux pour jouer contre Primrose. On en a eu pour 5.000 euros de frais de train. Pour Paris, on va en minibus. On a une équipe 2 en Dames et notre équipe première Messieurs; si elles doivent toute les trois aller à l’extérieur, ça peut faire un week-end à 15.000 euros ! »
Double arbitrage
Lors de son déplacement à Montrouge ce dimanche, le T1 lillois a eu la surprise de voir les arbitres de sa rencontre (à 12.00hr) siffler également la rencontre des Messieurs une heure plus tard (15.00hr). « En France, comme en Belgique, il n’y a pas kyrielle d’arbitres. C’est ainsi qu’on a eu ce double arbitrage. »
Malgré ces difficultés, le plus lillois des Gantois prend beaucoup de plaisir à s’être lancé dans l’aventure française. Avec d’autant plus de plaisir que son déplacement à Paris s’est soldé par une victoire contre Montrouge; Lille est 4e au classement, à 1 point de Primrose qui occupe la tête du championnat.
Le compte-rendu de la victoire de Lille
Ce dimanche les filles du Lill’Hoc se déplaçaient à Paris pour affronter Montrouge, demi-finaliste de la saison passée et deuxième du championnat actuel avant la journée d’aujourd’hui. Forte de leurs 2 victoires lors des derniers week-end, les Lilloises, qui pour l’occasion arboraient leur nouvelle tenue, ont pris rapidement le match en main. Le but d’ouverture du stick de Marti Rago fut inscrit après 20 minutes. Le deuxième quart-temps était complètement à l’avantage du Lill’Hoc. Puis, dès la reprise de la deuxième mi-temps, c’était logiquement que Cassandra Mallet marquait un deuxième but suite à une combinaison sur la droite. La deuxième mi-temps venait de commencer depuis 4 minutes que l’excellent arbitre Enzo Saleine dû déclarer forfait. On a donc du chercher un remplaçant, ce qui a pris une petite demi-heure. La reprise fut favorable aux filles de Montrouge. Après que le Lill’Hoc ne profita pas de deux occasions pour tuer le match, Montrouge a profité d’un cafouillage pour recoller au score (1-2 ). Joséphine Hermant dans le but Lillois a ensuite dû sauver encore quelques balles chaudes. Mais les filles du Lill’Hoc, après le coup de sifflet final, rentrent à la maison avec 3 points mille fois mérités.
Dimanche 5 novembre Lyon – Lill’Hoc
Article très intéressant et tellement vrai