Exclusif : un expo inédite à Uccle fin mars

Vous vous souviendrez que les Old Panthers étaient parties en coupe du Monde en octobre en Afrique du sud : une toute première grande aventure pour nos aînées qui ont enclenché un mouvement semblable à celui des Old Lions. Après près de trois années, compliquées par la Covid, passées à rassembler nos meilleures Anciennes pour fonder des équipes représentatives, les Old Panthers avaient participé au Mondial dans la catégorie des 60+. Aujourd’hui, elles se sont agrandies avec l’objectif de créer trois catégories qui participeront aux prochaines coupe d’Europe et du Monde.
Pas demain la vieille
Vous vous souviendrez aussi que l’une des Panthers avait contacté Sandrine Alouf, une « atmosphériste » uccloise pour apporter au moulin de cette artiste de quoi montrer que les Femmes ne sont pas mortes à 50 ans.

Comme le soutenait cette Belge partie s’établir à Paris, « il n’y en a que pour des jeunes femmes dans toutes les pubs et à 50 ans, la Femme n’existe plus. Ce n’est pas vrai et je veux prouver le contraire. J’avais été contactée par Carine, avec l’aide de Brigitte, et je suis venue au Racing pour faire un shooting : j’ai été sidérée par ce qu’elles faisaient. C’est ainsi que je suis partie avec elles à Cape Town pour les suivre et en retirer de splendides impressions, en image et en film. »
Une expo multi hockey
Après avoir exposé à Paris, Sandrine Alouf va pouvoir monter une exposition qui se tiendra durant deux semaines à la fin mars 2023 au centre culturel d’Uccle. Elle y exposera ses oeuvres tirées de son séjour à la coupe du Monde des Old Panthers. Mais pas que… « Je veux en faire une manifestation multi-disciplinaire avec, non seulement les photos et les films des Panthers, mais aussi des rencontres avec ces mêmes Old Panthers, avec des jeunes Panthers, avec des conférences et des workshop sur le sujet de la renaissance à 50 ans. » Le mouvement ‘C’est pas demain la Vieille’ sera au centre des débats.
Sidérée par les Old Panthers
Au bord du terrain à Cape Town, Sandrine Alouf a été sidérée de ce que pouvaient faire ces jeunes femmes de 60 à 75 ans, balle au stick. « Ce que j’ai toujours entendu dire, c’est que la femme de 50 ans n’est pas séduisante.  Or ces femmes ont justement beaucoup à montrer. La génération de nos parents et grands-parents ne parlait pas : c’est celle de la guerre et de l’après-guerre. Aujourd’hui, je constate que ce n’est plus le cas : on vit aujourd’hui avec la première génération de femmes libres. Et les Old Panthers ont pris ce chemin : elles ont tellement à raconter. Je veux les montrer et offrir à tous des regards différents sur elles. »
Ce projet s’est initié en vacances lorsque Sandrine Alouf s’était amusée à parodier, avec des femmes de plus de 50 ans, des images mythiques de jeunes femmes des années 60-80. Ces images ont trouvé un bel écho en France pour parler de la joie de vivre après 50 ans.
Le rôle de la Fédé
« Ne trouvez-vous pas que le rôle d’une fédération sportive ne serait pas d’accompagner tous les âges et toutes les catégories de ses sportifs et sportives ? Ce n’est pas comme une catégorie ‘loisir’ qu’elle doit considérer les Old… » Sandrine Alouf est claire quant à l’engagement des Old Panthers, tout comme à celui des Old Lions. « Je trouve que ces filles se sont fait un immense cadeau en s’engageant pour cette coupe du Monde. Elles ont payé de leur poche ce voyage (3.000 euros) pour se mettre en péril, se dépasser, se surpasser, risquer des blessures, faire 13 heures d’avions, loger à deux pendant 10 jours, laver leur équipement dans le lavabo, se lever à 5 heures du matin… ! Le résultat final sur le terrain est dérisoire par rapport au chemin qu’elles ont fait, lequel est fascinant. Toutes avec un objectif personnel différent : mais c’est le groupe qui a compté. C’est quelque chose que les Old Panthers offrent à la jeunesse. Elles ont osé. »
De Ambassadrices
Sanrine Alouf voit les Old Panthers comme des passeuses d’histoire, d’expérience. Et c’est ce qu’elle veut présenter au cours de cette exposition où, outre la soirée de vernissage qui devrait amener un monde fou, elle veut mettre sur pied des soirées de conversation, d’échange, où les Old seront les Ambassadrices de leur sport, de leur vie. « Je veux qu’on rie, qu’on s’amuse. Que les jeunes puissent dire (comme je l’ai entendu) : ‘tu te rends compte, ma grand-mère est allée en Afrique du Sud pour aller disputer une coupe du Monde de hockey… à son âge !’ Le hockey, c’est comme une crème raffermissante : venez voir ça ! »
A Uccle
Rendez-vous donc fin mars pour une toute première exposition hockey où plusieurs surprises seront au programme. Nous en reparlerons.

Philippe Demaret