Coronavirus : le hockey s'y met...

L’ARBH a communiqué à propos de la pandémie du Covid-19. « La Fédération suit au plus près l’évolution de la situation et souhaite se conformer au mieux aux consignes et avis formulés par les pouvoirs publics en charge » .
Comme pour les autres épidémies de virus, il n’y a pas lieu de paniquer, mais il faut prendre des mesures de précautions d’autant qu’il n’existe pas de vaccin et que ce virus est plus solide que les autres.
Un ancien joueur de hockey, Philippe S., installé en Chine depuis des années, dresse ses constatations après plus d’un mois passé en situation de crise et nous donne quelques conseils. Notamment sur la nouvelle socialisation.
« Je vous avoue que nous sommes tous ici assez abasourdis de la façon assez dont les autorités en Europe et ailleurs, traitent la situation. Pour une raison que je ne comprends pas, ils semblent penser que le virus ne va pas se développer en Europe comme cela a été le cas ici. Franchement, c’est à mon sens totalement irresponsable comme attitude. Je voulais vous faire ce message pour vous dire de vous prémunir et de faire attention à vous. Le moyen de défense le plus efficace, mais sans doute le moins agréable, est de modifier pour un temps ses modes de socialisation. Évitez les grands rassemblements de foules, évitez les transports publics si vous le pouvez, évitez les embrassades et soyez conscients de vos contacts physiques avec d’autres. Bien sûr se laver les mains très régulièrement et, personnellement, je pense que de porter un masque en situation publique ou « à risque » est utile car cela envoie un signal à l’autre que vous faites attention à lui. C’est en réalité un signe de considération. Au-delà des mesures quelque peu radicales qui ont été prises ici en Chine et qui de toute façon, pour partie, ne seraient pas possible en Europe, c’est la prise de conscience collective de la population de notre responsabilité envers la santé et la sécurité des autres qui est impressionnante. Un milliard 400 millions de gens a changé ses modes de socialisation en 1 mois de temps, non pas que c’est amusant, mais parce que nous sommes tous conscient que c’était indispensable. Évidemment la contrainte publique est plus forte ici, mais l’utilité de cette mesure est démontrée entre-temps. Nous sommes encore loin d’être sorti d’affaire ici même : si à Shanghai, il y n’y a plus de nouveaux cas depuis 1 semaine et qu’il ne reste qu’une cinquantaine de personnes en traitement (10 cas graves). On revient progressivement vers une normalisation au niveau professionnel, mais les nouvelles pratiques au niveau socialisation vont encore rester en place bien plus longtemps et certaines deviendront même des habitudes. Je ne vois aucune raison pour laquelle l’Europe et l’Amérique du Nord pourrait échapper au développement du virus et ne comprends pas pourquoi le monde refuse de même considérer ce qui est fait ici pour contenir le virus comme une solution adéquate. C’est comme si une partie du monde avait pu tester le préservatif comme un moyen de prévention efficace contre le SIDA avant tout le monde et que le reste du monde se disait que ce n’était pas vraiment nécessaire pour eux, que vraiment les autres ont exagéré les choses et que de toute façon « ils sont différents ». Je voulais juste vous dire : protégez-vous parce que ce virus c’est une réalité et c’est une vraie crasse ! Il ne s’agit pas de paniquer mais de vous prémunir. Dites-lui à vos enfants et vos proches. Ce sera la meilleure manière de vous protéger, vous ! »