Santé : une nouvelle entité de soin du genou

5 chirurgiens se sont unis pour créer le BKC : le Brussels Knee Center.

Arnaud Deltour, bien connu dans le monde du hockey, fait partie de ceux-ci et explique la démarche qui l’a amené à mettre sur pied ce centre. « Vous savez que les budgets pour les soins de santé sont rabotés et que l’enveloppe diminue. Cela nous a incité à rationaliser et à faire en sorte de revoir tout le processus de prise en charge d’un patient atteint au genou. Nous 5 spécialistes dans le domaine et nous avons revu le trajet des soins en la matière. »

Lorsqu’un patient arrive en milieu médical, il faut d’abord faire le constat de la blessure. Il est alors orienté vers la médecine physique, vers la rhumatologie ou vers la chirurgie. Seuls 10% des patients vont vers la chirurgie. « Nous avons déterminé 8 trajets de soins qui ont été décrits en détail avec des descriptions très précises et des protocoles adaptés. Un exemple : il suffit parfois d’une radio pour déterminer l’origine d’un mal et une IRM n’est pas utile; on gagne du temps et de l’argent. »

En fondant le BKC, les 5 chirurgiens ont basé leur approche sur la standardisation, la performance et la qualité. « Nous avons standardisé les protocoles, mais l’approche est adaptée à chaque patient. Suivant chaque type de lésion (ménisque, reconstruction, arthrose, traumatismes/fractures), on suit un protocole précis qui couvre tous les domaines et tous les moments. Il y a des fiches techniques, des protocoles kiné pré et post opératoires.Et ce qui est très important pour nous, nous donnons beaucoup d’informations aux patients; ils peuvent aller sur notre site BKC.be ou encore nous contacter directement par mail. Il n’y a en tout cas pas de banalisation du patient. »

L’équipe du BKC est hyper-spécialisée, s’adapte aux nouvelles techniques et par le nombre importants d’opérations, est au fait de tous les progrès dans le domaine. « Dans le cas de la rupture des ligaments croisés, nous entreprenons d’abord une réadaptation pré-opératoire. On peut traiter la rupture des ligaments de multiples façons, e fonction de la personne et du type de lésion. Le diagnostic de l’instabilité est important. » Un des points importants du rétablissement du patient est le suivi post-opération. « Nous avons mis en place un système avec une montre connectée qui suit toutes les activités du patient en temps réel. Nous pouvons collecter une masse de données qui sont traitées et nous adaptons en fonction des progrès, des souffrances du patient. Cela nous donne aussi une vue objective de notre travail et une remise en perspective de tout ce que nous faisons pour faire avancer la médecine. »

Le BKC sera basé au Chirec Delta qui dispose d’installations à la pointe de la modernité.

Philippe Demaret